Deux fantômes errent dans le monde libre, le fantôme de
la démocratie libérale et de la démocratie conservatrice. Ils sont en lutte
acharnée l’un contre l’autre. Leur lutte est gigantesque et impitoyable, tandis
que leur devise principale est la même: démocratie. Et encore une chose en
commun: un farouche anticommunisme.
Mais peut-il y avoir une démocratie, c'est-à-dire un pouvoir
populaire, où les idéaux socialistes sont niés et persécutés?
Un honnête homme sensé ne peut répondre autrement que les
idéaux socialistes sont les idéaux du peuple: responsabilité, justice,
solidarité. Cette simple vérité est falsifiée par les démocraties conservatrice
et libérale, aucune n’étant un mouvement du peuple.
La lutte historique pour la libération de l'homme des
chaînes de la servitude et de l'exploitation ne s'est pas développée
heureusement. Après de nombreux plans utopiques, le mouvement ouvrier s'est
engagé dans un programme proclamé scientifique, dont la conséquence fut une
dictature du parti appelée dictature prolétarienne, qui malheureusement resta plutôt
une véritable dictature qu’un véritable pouvoir populaire. Ainsi, dans une
perspective historique, la plupart des expériences socialistes ont échoué, laissant
un héritage mixte, encore non dument analysé. En même temps, plusieurs
tentatives socialistes se poursuivent, rarement de nouvelles commencent ou
tentent de démarrer (aux États-Unis, par exemple), mais dans tous ces cas nous
sommes de nouveau et toujours confrontés à des expériences embarrassantes et
mitigées.
Tant que la Chine, la plus grande puissance du futur,
gardera son système socialiste, il serait ridicule de parler de la chute
historique du socialisme, mais l'effondrement de l'Union soviétique et de son
camp allié est un avertissement brutal à l'humanité qu'elle est encore loin de
voir sa rédemption. Et qui se réjouit de la défaite de la révolution russe, se
réjouit de l'échec de l'humanité.
Obligation est aujourd'hui pour tout honnête homme sensé:
révéler les causes de l'échec des tentatives socialistes faites jusqu'à
présent, marquer le bon chemin vers Canaan, qui n'a jamais été promis aux
peuples mais leur est dû. Plus précisément, et avec moins de pathétique, obligation
est de faire partie, être pionnier de cette nouvelle révolution spirituelle. Soyons
realistes, on ne peut pas exiger de tous la solution des problèmes sociaux et le
plan de route. Mais il est devoir impératif de chacun de participer à cette
révolution spirituelle avec sa raison et son cœur.
Il faut savoir que le grand revirement parait être
proche, car des éléments cruciaux sont déjà nés. Le défaut fondamental du
programme « scientifique » du socialisme peut également être clairement marqué.
Tragique est cet héritage laissé par Marx, dont la conséquence directe a été la
propriété publique des moyens de production. L’hypothèse que ce principe
cardinale résout toute injustice sociale Il est né avec le désir pieux de libérer
le travail humain de l'aliénation capitaliste, mais amena à l’inverse. Et
vraiment, en socialisme « réel » (de type orthodoxes, appelé encore
socialisme d’État) un ouvrier ne peut pas acquérir ses propres moyens de
production, pas ainsi dans le capitalisme. La clé de tout l'enseignement
marxiste erroné est la théorie absurde de la valeur ajoutée selon laquelle la
valeur ajoutée est le résultat et par conséquence le mérite exclusif du
travail. Si tel était le cas, il serait incompréhensible toute perte ou surtout
la faillite d'une entreprise, ou encore les bénéfices espérées d'une entreprise
qui emploie exclusivement des robots (perspective du proche avenir). Ce jugement
arbitraire marxiste est aussi imparfait que la position du capital: « le
profit est mon résultat, mon mérite, mais surtout le mien, et point ».
La vérité est que le résultat d’une entreprise est une
réalisation qui est due à des contributions diverses : au travail « vivant »
(travailleurs), au travail « mort » (capital), à la gestion
(dirigeants), aux connaissances (ingénieurs, professionnels, consultants), à
l’innovation (inventeurs), au socio-économique-juridique-politique
environnement, aux consommateurs, a la simple chance. Cette reconnaissance est
d'une importance cardinale et en même temps une guidance impérative : les
bénéfices doivent être répartis équitablement.
Deux étapes importantes ont été franchies vers une
répartition plus équitable des bénéfices: d'une part les dirigeants et autres
personnes-clé sont parfois généreusement primés, d’autre part l’État aussi acquit
(rend public) quelques pourcents des bénéficies. Seulement ces bons nombreux
travailleurs, tout un peuple…
Le véritable problème n'est pas qu'il y a beaucoup de
gens qui travaillent. Le problème, c'est qu'eux, les vrais gens, le people ne
sont pas capables de reconnaître et de faire valoir équitablement leurs
intérêts, mais dérivent, de nouveau et de nouveau tombent dans les pièges des
conservateurs et des libéraux, une fois donnant crédit aux vaines promesses des
uns, autrefois des autres, alors que les pauvres sont encore plus pauvres, les
riches sont encore plus riches.
Pourquoi cela est-il ainsi? Pourquoi le peuple est-il
toujours si impuissant, manipulable et exploitable? Hélas, c’est ainsi la
condition humaine actuellement. Conservateurs et les libéraux peuvent se sauter
dessus impitoyablement pour la clé du trésor public, mais ils sont des alliés fervents
et déterminés pour empêcher le peuple d’avoir son propre pouvoir politique.
Tout ce qui manque, c'est qu'outre la démocratie libérale et de la démocratie conservatrice,
il y soit sur la scène une démocratie populaire en plus.
Heureusement pour la démocratie conservatrice et
libérale, personne n'a encore inventé la formule de la démocratie populaire.
C'est encore le secret de l'histoire. Nous avons une raison impérieuse de
soupçonner que si nous ne révélons pas ce secret ultime, toute cette histoire
amère de l’homme pourrait arriver à sa fin, sans grande reconnaissance.
Mouvement du Monde Changeant
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